FAST est la plus grande association non gouvernementale finançant la recherche sur le syndrome d’Angelman

FAST est une force motrice de la recherche de traitements sur le syndrome d’Angelman. L’association a une feuille de route ambitieuse et s’appuie sur un conseil scientifique pour commanditer, sélectionner et financer des programmes de recherche. L’écosystème de la recherche autour du syndrome d’Angelman a fortement évolué avec de plus en plus d’acteurs et FAST joue le rôle de catalyseur pour que demain des traitements soient disponibles pour tous les patients indépendamment de leur âge ou de leur génotype. Ce ou ces traitements auront potentiellement une portée au-delà du syndrome d’Angelman.

Le conseil scientifique

Alysson BerentAllyson Berent-Weisse est la responsable scientifique de FAST. Elle est vétérinaire à New York. Elle est membre du collège américain des vétérinaires en médecine interne et est une spécialiste en médecine interne en radiologie/endoscopie. Elle est directrice en endoscopie dans l’un des plus grandes centres vétérinaires dans le monde. Elle a passé 10 ans de sa vie à améliorer et concevoir des essais cliniques pour développer et évaluer de nouveaux traitements pour les chats et les chiens. Allyson a trois enfants et sa fille Quincy a le syndrome d’Angelman.

Le conseil scientifique regroupe de nombreux experts dans différents domaines. Pour voir les membres, c’est ici. La présidente du conseil scientifique de FAST France, le professeur Bahi-Buisson, siège aussi au conseil scientifique de FAST USA.

L’impact de la recherche

Un traitement contre le syndrome d’Angelman aura un impact considérable sur la société dans son ensemble. Le gène UBE3A qui cause le syndrome d’Angelman a été relié à plusieurs autres maladies et troubles génétiques impliquant l’apprentissage et la mémoire. Le travail que font les chercheurs peut être la porte d’entrée vers des thérapies pour d’autres troubles qui affectent la vie de millions de personnes, en particulier ceux qui souffrent d’autres troubles neurodéveloppementaux.

Feuille de route

de FAST

Programmes de recherche

financés par FAST

Congrès scientifique

xxx

Panorama

des thérapies en cours

La feuille de route

La feuille de route de FAST est basée sur 4 piliers qui soutiennent les approches thérapeutiques susceptibles d’inverser les effets du trouble chez les enfants, les adolescents et les adultes.

Pilier 1 : Réparer le gène maternel

Remplacement du gène UBE3A manquant ou non fonctionnel dans les neurones des personnes porteuses du SA.

Pilier 2 : Activer le gène de papa

Activation de la copie paternelle silencieuse du gène UBE3A dans les neurones.

Pilier 3 : Les thérapies avales pour traiter les symptômes

Zoom sur différentes voies moléculaires et protéines effectrices impactées par la protéine UBE3A manquante. Ces médicaments visent généralement à améliorer la communication des neurones au niveau de la synapse (jonction entre deux neurones).

Pilier 4 : Accélérer et préparer les essais cliniques

Souvent négligé mais extrêmement important ! Ce sont les actions qui permettent aux piliers 1 à 3 d’atteindre les personnes porteuses du syndrome d’Angelman et de s’assurer que les thérapies transformatrices sont effectives.

Les programmes de recherche financés par FAST

Actuellement, FAST dispose de plus de 20 programmes de recherche actifs et en cours dans différents centres de recherche à travers le monde. Pour voir les projets en cours ou passé, c’est ici.

Programme d’infrastructures de FAST

David Segal, Ph.D., Jill Silverman, Ph.D., et l’équipe de l’Université de Californie Davis ont reçu un financement de FAST pour construire un laboratoire consacré à la recherche sur le syndrome d’Angelman (SA), établissant une infrastructure dédiée dans laquelle cette équipe peut évaluer plusieurs thérapies simultanément jusqu’en 2025 au moins.

Ce financement important d’infrastructure créera une nouvelle génération de scientifiques exclusivement dédiée à la recherche sur le SA avec une expertise combinée sur les aspects moléculaires et comportementaux du SA ; permettra de soutenir les laboratoires dans leurs recherches ; et aussi maintenir des lignées de cellules SA et des modèles animaux de rongeurs à l’Université afin de fournir une stabilité à long terme à cette équipe dédiée pour qu’elle se concentre sur l’identification et l’évaluation des traitements potentiels pour le traitement du syndrome d’Angelman.

Plusieurs sociétés pharmaceutiques ont des thérapies potentiellement prometteuses pour le traitement du SA. Cependant, ils n’ont pas d’expertise sur le SA, ni les outils spécifiques nécessaires pour bien évaluer ces médicaments pour cette population. Ce financement d’infrastructure permet aux experts en SA de fournir ces services et de déterminer si un traitement thérapeutique potentiel justifie un développement ultérieur vers des essais cliniques humains potentiels.

David Seagal

PhD

Jill Silverman

PhD

Les congrès scientifiques de  FAST

Le congrès scientifique annuelle de FAST est l’occasion de revenir sur l’actualité des recherches de l’année écoulée mais aussi de se projeter sur les futurs programmes.

Panorama des thérapies en cours

Ce sont le positionnement des différentes thérapies développées sur le syndrome d’Angelman basées sur les informations publiques à la date de fin novembre 2024.

Le paysage de recherche de traitements sur le syndrome a fortement évolué depuis 7 ans avec de plus en plus d’acteurs et certains traitements sont en train d’être testés sur l’homme (4 au moment de la réalisation du panorama)

A travers ses programmes en recherche fondamentale / préclinique,  FAST soutient le développement des thérapies du futur et l’infrastructure en cours de déploiement à l’UC Davis en est la parfaite illustration pour faciliter et accélérer le développement de ses thérapies. Elle travaille activement en partenariat avec les différents acteurs (Laboratoires / Biotechnologie / Universités) à l’identification de biomarqueurs dans les essais cliniques. 

Panorama des acteurs sur le syndrome d'Angelman

Pour comprendre le graphique :

  • Sur la gauche, ce sont l’ensemble des acteurs : laboratoires / universités / biotechnologies qui développent des pistes thérapeutiques sur le syndrome d’Angelman. Elles sont regroupées par catégorie (en bleu)
  • Sur l’axe horizontal, les différentes étapes du développement et l’homologation d’une thérapie/médicament sont représentées : recherche fondamentale, preuve de concept d’un médicament, développement précliniques puis essais sur l’homme. Vous voulez y voir plus clair sur le parcours d’un médicament, c’est ici.
  • La ligne permet de représenter le positionnement d’un acteur dans le processus de développement/homologation d’un médicament. 

Un focus est réalisé sur la thérapie ASO qui est une thérapie prometteuse parmi l’ensemble des thérapies envisagées avec deux essais cliniques en cours.

Explication de la thérapie ASO

Les oligonucléotides antisens (ASO) utilisés dans le traitement du syndrome d’Angelman visent à empêcher le gène paternel UBE3A d’être réduit au silence – une condition causée par le transcrit antisens UBE3A (UBE3A-AS). En «renversant» l’UBE3A-AS, le gène paternel devient actif, exprimant l’UBE3A fonctionnel. Les ASO sont délivrés de manière intermittente par une ponction lombaire dans le liquide céphalo-rachidien et, bien que n’étant pas un traitement ponctuel, peuvent être administrés à plusieurs reprises à un patient sur une longue durée.

Deux essais cliniques sont en cours sur ce type de traitement avec GeneTx/Ultragenyx et Ionis.