Chercheur principal : D. Segal, J. Anderson.
Un traitement non permanent pour les troubles génétiques liés à une enzyme manquante a été au centre de nombreux débats et développements au cours des dernières décennies grâce à la thérapie enzymatique de remplacement (ERT). Ces types de médicaments ont été approuvés par la FDA pour différentes pathologies (maladie de Pompe, MPS, maladie de Gaucher, etc.).
Le syndrome d’Angelman est un trouble qui résulte d’un gène UBE3A dysfonctionnel ou manquant, ce qui entraîne l’absence d’une protéine UBE3A fonctionnelle, qui est une enzyme.
Certaines thérapies dans SA sont focus sur le remplacement ou l’activation du gène manquant ou silencieux pour aboutir finalement à la production d’une enzyme UBE3A fonctionnelle.
L’ERT vise à délivrer directement l’enzyme UBE3A sans avoir besoin de manipulation génétique. Ce programme étudie cette approche pour voir s’il s’agit d’une option viable pour le traitement du SA et si cette enzyme peut être remplacée et fonctionnelle dans les neurones du système nerveux central (SNC). L’ERT est considérée comme bien tolérée et présente un bon profil d’innocuité. En règle générale, ces protéines sont perfusées par voie intraveineuse toutes les semaines, toutes les deux semaines ou tous les mois et l’administration peut se réaliser à domicile. Il existe une thérapie approuvée par la FDA où les enzymes sont infusées dans le SNC via un orifice dans la colonne lombaire pour des perfusions intermittentes du liquide céphalo-rachidien.
L’ERT n’a pas été étudié pour SA. Basé sur les données avec HSC-Lentivirus pour libérer la protéine UBE3A sécrétée, celle-ci s’est avérée très efficace dans le modèle de souris IL2-AS. Ce programme permettra de développer une ERT pour le SA et de démontrer son efficacité en utilisant des modèles cellulaires in vitro, ainsi que son efficacité dans des modèles murins AS-ERT in vivo. Ce projet servira de preuve de concept pour voir si un ERT pourrait sauver des phénotypes SA chez la souris.